Cloud : le gouvernement précise sa stratégie

Pour accompagner la transformation numérique de l’État, le gouvernement se dote d’une stratégie d’utilisation de l’informatique en nuage (cloud) par l’administration. Objectif : à un horizon de trois ans, développer l’usage du cloud par les administrations, les établissements publics et les collectivités territoriales.
A l’occasion de la Cloud Week, qui s’est déroulée début juillet 2018, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé du numérique, a précisé les contours de la stratégie cloud de l’État. Celle-ci repose sur le développement d’une offre de cloud hybride en fonction des usages et de la sensibilité des données :
- Un « cloud interne »,dédié aux données et applications sensibles, accessible à l’ensemble des ministères sur une base OpenStack, via un portail interministériel. Hébergé par l’administration, ce cloud sera conforme aux exigences régaliennes de sécurité.
- Un « cloud dédié »,pour les données et applications de sensibilité moindre, reposant sur une offre externe personnalisée pour les besoins de l’État et hébergé sur des infrastructures dédiées. L'ANSSI en supervisera la sécurité. Des briques FranceConnect Plateforme y seront pré-intégrées pour simplifier les développements de services et d’applications.
- Un « cloud externe »,dédié aux données et applications peu sensibles, constituée d’un catalogue d’offres cloud accessibles sur internet, porté par des centrales d’achat public pour en faciliter la commande.
« Chaque administration pourra ainsi choisir la solution qui lui convient le mieux », a précisé Mounir Mahjoubi. Pour favoriser un cadre de compétition équitable entre les offres cloud et l’informatique traditionnelle, « des adaptations réglementaires seront réalisées, notamment pour le code du patrimoine, afin de pouvoir recourir à des offres cloud sécurisées avec un hébergement hors du territoire national », a-t-il ajouté.
Selon le secrétaire d’Etat, cette stratégie en matière de cloud, générera plusieurs bénéfices : une amélioration de l’efficacité générale du système d’information des administrations publiques, une plus grande agilité dans le développement de services, des déploiements plus rapides et une optimisation des coûts